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Divergence et ouverture océanique - Au milieu des océans
L’observation de la carte des fonds océaniques révèle la présence d’une chaîne de montagnes sous-marines qui parcourt les milieux des océans sur une longueur d’environ 60.000 kilomètres. Cette chaîne, appelée dorsale médio-océanique, est le siège de nombreux séismes peu profonds. Elle culmine à une altitude moyenne de -2500 mètres, alors que les plaines abyssales environnantes atteignent le plus souvent des profondeurs de -5000 mètres.
Depuis les années 70, de nombreuses campagnes océanographiques ont permis d’observer en direct les dorsales océaniques et ont révélé qu’elles sont le siège d’une activité volcanique intense. Les laves qui s’y épanchent par les fractures, se mettent en place sous de très fortes pressions d’eau, ce qui les fige rapidement et provoque, en particulier au milieu de l’Atlantique, la formation de paquets de lave en coussins, les pillow-lavas, qui s’accumulent les uns au-dessus des autres. L’étude des échantillons révèle que ces laves sont des basaltes.
Les dorsales sont aussi le siège d’une activité hydrothermale intense et très particulière. Les eaux s’infiltrent dans les fractures et se réchauffent en profondeur où elles dissolvent des éléments chimiques, en particulier des métaux, provenant de l’altération des basaltes. En remontant et en jaillissant à la surface du plancher océaniques ces sources hydrothermales construisent des cheminée ou « fumeurs » qui peuvent atteindre plusieurs mètres, voire dizaines de mètres de haut. A proximité des fumeurs se développe une activité biologique intense, milieu de vie dans des conditions extrêmes. Les études pétrographiques systématiques ont permis de connaître de façon précise l’age des fonds océaniques et des anomalies magnétiques qui leur sont associées. Age des basaltes et anomalies magnétiques présentent une symétrie quasiment parfaite de part et d’autre des dorsales apportant de ce fait la preuve que celles-ci sont le siège de la formation et de la divergence des plaques océaniques.
Des schémas permettent de décrire la structure et d’évoquer le fonctionnement d’une dorsale comme celle du milieu de l’Atlantique. Sa partie centrale est marquée par un effondrement ou rift, délimité par des failles normales traduisant des contraintes d’extension. La partie supérieure du plancher océanique est constituée de basalte, alors que les niveaux inférieurs sont formés de gabbros. Lors des phase éruptives, les magmas injectés dans les fissures donnent naissance à la nouvelle croûte basaltique. On parle d’accrétion océanique.
Dans l’Atlantique, l’ouverture océanique date du Jurassique comme en témoigne l’âge des fonds océaniques les plus éloignés de la dorsale, représentés de façon conventionnelle sur les cartes géologiques, par la couleur bleue. Au fur et à mesure des apports volcaniques, les plaques océaniques se forment de part et d’autre de la dorsale, et s’éloignent de façon symétrique de leur point d’origine ce qui provoque, par la même occasion, l’écartement des continents dont elles sont solidaires.
Durée de la séquence : 5mn 24s
Disponible dans le format suivant : HD 720p25 mp4
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