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Dessiner la subduction
Signature incontestable de l’activité de la lithosphère, des séismes, souvent violents jalonnent les frontières convergentes des plaques tectoniques.
Celui de Kobé, au Japon, le 17 janvier 1995, fut évalué à un magnitude de 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, et fit plus de 6000 morts et de très importants dégâts. L’étude des séismes japonais, et en particulier de la répartition de leurs foyers, révèle l’anatomie de la marge active à laquelle correspond l’archipel. Le dessin des isobathes des foyers sismiques, c’est à dire des lignes d’égale profondeur de séismes, révèle que ceux-ci s’approfondissent au fur et à mesure que l’on s’écarte de la côte Est, c’est à dire de l’océan Pacifique. La localisation en coupe de ces mêmes foyers, le long d’un profil transversal donné, permet de dessiner une ligne représentative d’un plan le long duquel naissent les séismes. Ce plan, dit de Wadati-Bénioff, du nom des chercheurs qui l’ont identifié, marque la limite entre les deux plaques convergentes.
Les mesures des perturbations de la vitesse des ondes P - en bleu les vitesses plus rapides - permettent de dessiner les contours de la plaque plongeante sous le japon. D’une façon générale, les études thermiques réalisées à l’aplomb des différentes marges actives dans le monde, montrent des courbes de températures qui délimitent le profil de leur subduction. En faisant progressivement disparaître des pans entiers de lithosphère, la subduction apparaît donc comme le phénomène compensatoire de l’ouverture océanique. Gênée par les contraintes de frottement, la plaque plonge, non pas de façon régulière, mais par à coups successifs, avec en prime, à chaque fois un séisme plus ou moins violent.
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