Le phénomène de subduction - ou « conduite en dessous » - consiste dans le glissement « plongeant » d’une portion de lithosphère sous une autre : une plaque océanique "glisse" sous une autre plaque, continentale ou océanique, parfois une plaque continentale sous une autre plaque continentale. La Terre possédant un volume constant, la formation de nouvelles surfaces de plancher océanique, au niveau des dorsales médio-océaniques, est compensée par la résorption d’anciennes surfaces équivalentes au niveau des marges actives, au travers du phénomène de subduction.
Dans le cas général, la plaque océanique, de densité 3 à 3,2, plonge sous la plaque continentale de densité 2,7. Cet enfoncement s’effectue à la même vitesse moyenne, sur l’ensemble de la planète, que celle des ouvertures océaniques. Sachant qu’on n’enregistre aucun séisme en dessous d’une profondeur de 700 kilomètres, on peut en déduire que cette limite correspond au niveau où la plaque plongeante commence à être « assimilée » par le manteau terrestre.
Le phénomène de subduction est associé à une sismicité importante, à du volcanisme généralement violent (volcan gris) et à la formation d’une fosse marine profonde soulignant la zone. La plus grande zone de subduction de la planète correspond à la « ceinture de feu » du Pacifique, alignement de volcans qui bordent en de nombreux secteurs les rivages de cet océan. Dans certains contextes de subduction, une partie des sédiments portés par la plaque océanique plongeante est rabotée par la plaque chevauchante, ce qui provoque la formation d’un prisme d’accrétion sédimentaire , qui peut émerger dans certains cas.