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La lutte biologique dans les serres - 7mn 11s

Type : Vidéo
Référence : VID 0 62602 00001
Auteur : Hervé Conge

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La lutte biologique dans les serres - commentaire / voix off

Comme pour toutes les cultures intensives, les producteurs attachent une grande importance à protéger leurs plantations contre les parasites susceptibles de détruire leur récolte. Les plants de tomate ne font pas exception à la règle. De nombreuses variétés d'insectes sont attirées par les plantes cultivées sous serres, et si rien n'était fait, ils pourraient détruire en quelques semaines toute une récolte. Mais l'utilisation d'insecticides dans les serres présente trop de risques pour les consommateurs et pour les bourdons chargés de la pollinisation

C'est là qu'intervient la recherche biologique: dans des laboratoires spécialisés, des chercheurs ont d'abord répertorié les prédateurs des parasites habituels de la tomate. Pour chaque parasite, 3 à 4 ennemis naturels ont été retenus afin d'être élevés en grand nombre. En fonction des risques encourus par les plantations de tomates, les agriculteurs disposent de tout un arsenal biologique extrêmement efficace et non polluant, qui peut être mis en oeuvre en très peu de temps. Les prédateurs sont déversés sur les feuilles, se déplacent en marchant le long des tiges ou en volant, et assurent l'élimination rapide des parasites, pour le plus grand bonheur du cultivateur.

Pour le plant de tomate, les ravageurs possibles sont nombreux :

- les acariens ravageurs, par exemple, se reproduisent si rapidement, qu'ils peuvent avoir envahi les cultures en seulement quelques jours. Dans certains cas graves, ils peuvent endommager l'ensemble d'une récolte. Ces fléaux des cultures peuvent être contrôlés en introduisant dans les serres d'autres acariens, prédateurs des acariens ravageurs. Les femelles pondent leurs oeufs sur les feuilles, et les jeunes qui en sortent poursuivent la lutte engagée par leurs parents. Un acarien prédateur peut ainsi éliminer de 5 à 20 ravageurs en une seule journée !

- la mouche blanche est un parasite très commun dans les serres. Elle ne mesure qu'un demi-millimètre de long. Les oeufs qu'elle a  pondu sous les feuilles donnent naissance à des larves qui se nourrissent aux dépens de la plante. En même temps, ces larves sécrètent une substance mielleuse qui recouvre la surface des feuilles et qui stoppe la croissance de la plante hôte. Pour contrer cet insecte, les agriculteurs utilisent une guèpe parasite, Encarsia formosa, qui pond ses propres oeufs dans les nymphes de la mouche blanche. Les nymphes parasitées se reconnaissent à leur couleur noire. Quelque temps après la ponte, une jeune guèpe parasite qui sort de la nymphe, là où une nouvelle mouche blanche aurait dû voir le jour. Pour protéger leurs cultures, les cultivateurs accrochent sur leurs plants de tomates des petits cartons portant des nymphes déjà parasitées. Les guèpes qui en sortiront poursuivront à leur tour la lutte biologique contre les mouches blanches. 

- Autre parasite spécialiste des plants de tomates : la mouche mineuse. Ses adultes mesurent 2 mm de long et se reconnaissent facilement à leurs rayures noires et jaunes. Les femelles pondent des oeufs dans les tissus des feuilles. L'asticot qui en sort (la larve), creuse des galeries dans les tissus foliaires, ce qui provoque le dépérissement des feuilles. Mais ces asticots sont la proie de guèpes minuscules qui pondent leurs oeufs à l'intérieur de leur corps. Les asticots parasites sont dévorés à leur tour par les larves de la guèpe. En libérant des guèpes dans les cultures, on stoppe ainsi la progression des parasites, sans être obligé  de recourir aux insecticides.

- les pucerons, quant à eux, sont attaqués par les larves de Cécidomyie. L'adulte dépose ses oeufs au milieu des colonies de pucerons. Les larves qui en sortent attaquent immédiatement les pucerons et les dévorent en grand nombre.

- mais ce n'est pas tout : on a aussi recours, dans certains cas, à des micro-organismes, bactéries ou champignons, qui attaquent spécifiquement les ravageurs

L'agriculture biologique dispose donc de tout un arsenal diversifié contre les ravageurs de cultures, qui permet aux cultivateurs de se dispenser de produits chimiques et toxiques, sans pour autant que l'efficacité de la lutte contre les parasites soit amoindrie.

 

Durée de la séquence : 7mn 10s

Disponible dans le format suivant : HD  720p25 mp4



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