Les roches magmatiques sont des roches issues du refroidissement d'un magma, c'est-à-dire de roches initialement fondues. Le refroidissement de ces roches aboutit à leur solidification. Celui-ci peut être très rapide, comme lors de l'épanchement de coulées de lave à la surface du globe, que ce soit sur un continent ou sous l'eau : on les qualifie alors de « roches volcaniques » (exemples : basalte, andésite, rhyolite…). Quand ce refroidissement est très lent, comme dans les profondeurs de l'écorce terrestre, où il peut s'étendre sur plusieurs milliers à millions d'années, on les qualifie de "roches plutoniques » (exemples : granite, diorite, gabbro…).
La structure microscopique des roches qualifiées de "magmatiques" est un indice important pour expliquer leur mode de formation. Les roches ayant subi un refroidissement lent sont généralement entièrement cristallisées (holocristallines) : leurs minéraux, visibles à l'oeil nu, sont jointifs et imbriqués les uns dans les autres. Les roches ayant subi un refroidissement rapide, sont incomplètement cristallisées (hémicristallines) : entre leurs minéraux, de tailles variables, se trouve le plus souvent une matrice non cristalline (un verre minéral), qui englobe les minéraux cristallisés et rend la roche cohérente. A l'extrême, certaines roches volcaniques ayant refroidi instantanément ne présentent quasiment que du verre minéral.
Un même magma, de composition chimique précise, peut ainsi générer 2 roches magmatiques différentes selon le contexte de son refroidissement : il peut par exemple engendrer un basalte lors de son émission et de son refroidissement rapide au fond de l'océan, dans le contexte d'un rift. Il peut aussi donner naissance à un gabbro, si le magma d'origine n'a pu accéder à la surface, et s'est refroidi lentement dans les profondeurs de la croûte océanique associée à ce même rift.